lundi 5 décembre 2011

Baston Labaffe. Barcelone - Alicante

Samedi 3 décembre. A bientôt Barcelona ! Mon frère qui était à bord pour la sortie du port est reparti. Il est 16h et me voilà seule avec Tara Tari, en route pour de nouvelles aventures.
départ de Barcelone, samedi 3 décembre.
De Barcelone à Alicante, il y a deux passages délicats, le Delta de l'Ebre au sud de Tarragone et le Cap de la Nao, au nord d'Alicante. Les fichiers météo semblent indiquer qu'une petite fenêtre s'est ouverte et me permet de partir dans un vent n'excédant pas 25 noeuds. Selon mes routeurs, je pourrais être à Alicante dans 5 ou 6 jours. Top. Un de mes principes de navigation pour la descente de la Méditerranée est de rester le long de la côte, et tant pis si cela allonge la route.
Le chemin vers Alicante est long, alors j'entre d'abord dans mon gps, Valence comme premier 'waypoint' d'arrivée, qui se situe à 163 milles nautiques de Barcelone.


Il y a environ dix noeuds de vent quand je quitte la capitale catalane et Tara Tari progresse à une vitesse stable de 4 noeuds. La mer, plate, rend la navigation bien agréable. Nous - TaraTari & moi - traversons le parking nautique des cargos. Ces gros bateaux m'impressionnent, je les regarde un moment. Bien contente qu'ils soient à l'arrêt. 
Tara Tari, dès qu'on en voit un comme ça, en mer, on l'évite, ok?
Le soleil commence sa descente sur l'horizon et je savoure ce début d'intimité avec Tara Tari. Le pilote fonctionne alors je lui fais confiance et m'installe tout à l'arrière, assise sur les anciennes voiles, à ma "place de princesse" comme dit Corentin. Et pendant une heure, je joue de l'harmonica, offert par mon frère, à Barcelone. Je ne sais pas très bien jouer de l'harmonica, mais je vais avoir le temps d'apprendre - sans casser les oreilles des voisins - en mer. Alors je m'essaie à quelques airs de Moriarty: Cottonflower, Jimmy, Enjoy the Silence etc. Je ne sais pas si c'était très ressemblant (enfin je crois que je sais que non, ...) mais j'ai passé un super moment!

Une amie qui navigue, Sandrine Bertho, m'a dit un jour qu'en mer en solitaire, il ne faut pas attendre d'être fatiguée pour aller dormir, comme ça "on ne se met pas dans le rouge" comme disent les marins. Alors j'observe bien l'horizon à 360°, vérifie que le pilote tient bien le cap demandé et branche le Mer Veille - offert par Ciel et Marine. Tout est ok et je m'allonge sur la couchette - mousses bien confortables, d'origine et signées Jeremy Bertaud - pour me reposer 20 minutes. Le Mer Veille est un petit instrument super pratique qui détecte les cargos et autres bateaux; dès qu'il reçoit un signal radar, une alarme se déclenche et un petit voyant lumineux m'indique si le navire approchant est dans le quart avant ou arrière, tribord ou babord de Tara Tari. Un précieux outil!

L'antenne du Mer Veille montée sur une béquille d'Olivier Blin
L'alarme sonne. Ces 20 minutes m'ont fait du bien. Je fais chauffer de l'eau. Au menu, ce soir, un petit plat de nouilles chinoises. Un classique à bord. Trop bon. Tout se passe bien pour cette première soirée avec Tara Tari. La nuit tombe, j'allume les feux de mât et me prépare: bonnet, lampe frontale vissée sur la tête, lampe étanche à portée de main. C'est bon la nuit, tu peux venir, nous sommes prêts. 

D'après les fichiers, la nuit devait se passer relativement calmement, avec 13 - 15 noeuds de vent, et demain matin, dimanche, le vent devait tomber à 8, voire moins. Mais c'est une autre histoire qui démarre. La nuit est maintenant bien sombre et le vent tourne. J'observe ce qui m'entoure. Au dessus de ma tête la lune est brumeuse, les étoiles cachées par quelques nuages et le ciel bien noir tout au fond, au Sud... là où je vais. La mer se creuse. Bon. Tout cela m'indique que la nuit va certainement être plus sportive que je ne le pensais. A l'intérieur, je vérifie rapidement que tout est bien arrimé et puis je ressors, éclaire le mât, les barres de flèches (feu mes béquilles), les haubans, l'étai et le pataras, les cales en bois des dérives bref, un peu tout. Le vent souffle de plus en plus fort. Sud Sud Ouest, je l'ai en pleine figure. Le bateau est de plus en plus sur la tranche, je prends un ris. Bien calée au vent, je tiens bon la barre de Tara Tari. "Courage petit bateau, je sais que ces vagues ne sont pas agréables pour toi".

Samedi soir, surprise-party des vagues. On ne m'a pas dit, désolée. je ne voulais pas m'incruster à votre boum. Les vagues sont super courtes et super hautes. De vrais jeysers! Long de neuf mètres, Tara Tari tient plutôt bien. Genre Edgar Grospiron, version "mer", sauf qu'à la différence d'Edgar, Tara Tari ne peut pas plier les genoux sur ce champs de bosses. L'étrave se lève haut et retombe sur une nouvelle vague qui relève l'avant alors que l'arrière n'est pas encore redescendu de la vague précédente. Compliqué à expliquer, mais c'est un peu le bazar tout ça. Sans parler des vagues parasites qui claquent le côté du bateau juste pour nous en mettre plein la figure. une heure, deux heures.. le rythme est soutenu. Je suis très concentrée à la barre et éclaire régulièrement le gréement histoire d'identifier un éventuel début d'avarie. Tout à l'air de bien tenir. Un point sur la carte. Il est 3 heures du matin, j'ai déjà parcouru 40 milles. Belle perf. Mais le vent souffle de plus en plus fort et les vagues sont de plus en plus hautes. ça déferle et je n'aime pas vraiment ça. "Personne ne vous a traité de vaguelettes, ça suffit les bêtises, laissez nous tranquilles maintenant".

1992, Edgar Grospiron devient le 1er champion olympique des bosses.

2011, Tara Tari devient le premier voilier de pêche champion du monde des vagues. Hommage.

Une vague est dite déferlante lorsque l'onde de force transportée par la houle se transforme en rouleau, ce que l'on repère bien même la nuit car il y a de l'écume sur la crête de la vague, et elle fait un gros buit. Comment décrire le bruit d'une déferlante. Ah je sais. Il faut prendre de vieilles feuilles de papier, format A4 ok, comme par exemple celles qui se situent dans le petit carton poubelle à côté de la photocopieuse, ou dans la poubelle à côté de l'imprimante - il y a toujours plein de feuilles abandonnées, imprimées en trop à côté des photocopieuses. Et maintenant il faut déchirer ces feuilles, les unes après les autres. il faut les déchirer franchement, sans timidité. Et bien, ça fait à peu près ça comme bruit, une déferlante. Les décibels et l'eau dans la figure en plus.

Il n'y a pas de hauts fonds là où je suis, cette nuit les vagues déferlent à cause du vent violent, et cela signifie sur l'échelle de Beaufort, que l'on se situe au dessus de 6. Je me prends des tonnes d'eau dans la figure. J'avais déjà entendu parler par des marins de cette image de "lance d'incendie" utlisée par les pompiers pour éteindre un feu, pour décrire des paquets d'eau qu'on se prend parfois en mer. Je crois que là, c'est bon, je visualise bien le truc de la lance d'incendie. On peut arrêter la démo, merci.

en avant les histoires, ok. mais attention: TaraTari n'a pas 4 ans.

Et soudain, bam! encore une saleté de grosse vague qui frappe la coque. "C'était quoi ce bruit?!" Je bondis. La tête dans la descente, j'éclaire l'intérieur du bateau avec ma frontale. Le quart de seconde qu'il me faut pour allumer ma petite lampe et me pencher dans le bateau me semble interminable. Sous la puissance de la vague, un des gilets de sauvetage qui se trouvait sur la couchette s'est percuté tout seul. Le gilet - confié par l'association Watever - est gonflé mais je souffle quand même de soulagement "bouhh, j'ai eu peur que ta coque se soit percée petit TaraTari, mais tu es fort! tiens bon!" Toute la nuit sur le pont, je me rends compte que c'est aussi une peu la guerre civile dans le bateau. Il y a de l'eau, et quelques objets ont volé comme des bouteilles d'eau et les jumelles, et aussi un sac  d'avitaillement que j'avais oublié de nouer au vent. Je vide régulièrement l'eau mais ma priorité est de rester bien accrochée à la barre, pour gérer au mieux le franchissement des vagues qui ne cessent de déferler.

aménagement intérieur à 4h du matin. sans trucage ni photoshop.
Avec tout ça, nous avançons malgré tout à vive allure. Je regarde régulièrement le gps portable que je range dans la poche de mon ciré. 6,8 noeuds puis une pointe à 7 noeuds! Record battu pour le bateau! "Trop fort Tara Tari, et en plus au près!" Bon mais entre les vagues, le gilet de sauvetage qui se percute tout seul et les nouveaux records de vitesse, tout cela me semble un peu exagéré. On va peut-être calmer le jeu.

Un nouveau point sur la carte, me voilà en approche de Vilanova i La Geltru, au nord de Tarragone. "Vilanova i Geltru" drôle de nom. Je n'aimerais pas habiter là. En fait, je suis un peu fâchée avec Vilanova i La Geltru. Il y a devant ce port, une ferme pisicole. Une ferme piscicole. Je l'avais vu sur la carte, mais quand même. Un immense parc de poissons me bloque donc la route. La nuit, l'immense "ferme" est indiquée par des feux, mais c'est nul, car je dois la contourner par le large, et ça, çe ne me tente pas du tout : au large, le ciel est encore plus noir, il y a trois bateaux de pêche, et pour y aller, ça veut dire que je prends les vagues complètement de côté. "Quelle idée de mettre une ferme dans la mer?!" Les fermes, c'est pour les poules et les cochons, et ça se passe dans la campagne "tu ne trouves pas TaraTari? C'est du grand n'importe quoi cette histoire".
voilà à quoi ressemble de jour une petite ferme de poissons, en pleine mer.
Bon. Il est évident que je n'ai pas très envie d'aller naviguer 2 ou 3 milles au large de ma position pour contourner la ferme et en même temps, je ne vais pas chercher à couper au milieu. bien que la perspective de devenir une grande libératrice de poissons en captivité soit tentante, je doute que cela n'amuse beaucoup les fermiers de Vilanova i la Geltru. quel nom bizarre franchement. Reste l'option de passer par la côte. Mais je ne suis pas convaincue: vagues de côté etc. Bof. En fait, à partir du moment où je décide de ne pas aller plus au large, je me dis que c'est assez idiot de continuer vers le Sud alors que le vent et les vagues ne se calment pas et que tout cela vient du secteur sud sud ouest justement. Cette ferme me barre la route, et est peut-être un signe. Quoi qu'il en soit. Il est 5h17, il fait encore nuit et je décide de faire demi tour. Si ça craint au Sud, alors je remonte vers le Nord. Je note ma décision sur le livre de bord du bateau.

Ce n'est pas agréable de faire demi-tour. Mais c'est très clair dans ma tête; je ne suis pas là pour me mettre en danger ni pour abîmer le bateau. vendredi soir Tanguy m'a dit "il y a de l'instabilité et des orages, tu devras te fier à ton sens marin pour prendre les bonnes décisions" et là, mon petit sens marin me dit qu'il vaut mieux se mettre à l'abri. Il y a quelques ports sur la côtes. Mais je sais aussi qu'il y a un gros coup de vent dans deux jours, alors autant remonter jusqu'à Barcelone et attendre là-bas, une meilleure fenêtre météo. Je connais bien Barcelone, rentrer me semble être le meilleur choix. A 8h du matin, le jour est de retour, j'ai déjà bien avancé et je fais cap au Nord, au 0° tout rond.

J'appelle mon frère: "je vais bien, mais je rentre vers Barcelone. là je suis au niveau des collines du pratt. ça souffle encore fort, je préfère donc que l'on sache où je suis et quelles sont mes intentions de navigation". Il prend note et prévient le port. J'envoie aussi un message à Anna (Corbella) pour la prévenir aussi de ma position et intention de navigation. Le vent souffle toujours très fort, c'est un peu pénible. Mais je suis au portant maintenant, et aussi poussée par les vagues, donc c'est un peu plus confortable qu'au près.

"Navigation très calme" m'avaient annoncé les routeurs. Mouai. Je ne dirais pas "très calme". Mais bon, c'est comme ça. C'est la Méditerranée. On le sait. La réalité n'a pas toujours, voire rarement, rapport avec ce qu'annonçaient les fichiers. Les phénomènes météo se créent rapidement. Les nuages noirs que je voyais en étaient un signe. Surprise, suprise, voici la tempête. T'as pas le temps de partir, et bien tant pis, tu fais avec! "Salut Gérald! C'est Capucine. La nuit a été un peu plus rock'n'roll que prévu" je lui décris les conditions de la nuit "est-ce que tu vois quelque chose ce matin, j'aimerais rentrer à Barcelone, mais ça ne se calme pas vraiment là". Il n'en revient pas. "Il y a un BMS annoncé plus sud, tu as dû te le prendre... les fichiers n'indiquaient pas ça du tout, rentre vite à Barcelone car il y a une grosse cartouche mardi. Tiens moi au courant. Je vais voir avec Christian (Dumard) et Marcel (van Triest) et on refait un point quand tu seras au chaud." me dit Gérald avant de finir par un "Fais gaffe à ta peau".

Le vent est fort, et ne me laisse pas beaucoup de répit, mais pour le moment ça va. Je suis contente que le jour revienne. A part pendant la demi seconde où j'ai entendu le bruit du gilet qui s'est ouvert à l'intérieur du bateau, je n'ai pas eu trop le temps d'avoir peur. En fait, dans une situation un peu tendue, il faut tout anticiper encore plus que quand tout va bien, et il faut être 'dessus' tout le temps, pas le temps d'avoir peur ou d'être inquiète, il me fallait bien agir et prendre les bonnes décisions. Je vide une dizaine de sceaux d'eau du bateau qui est désormais sec et un peu mieux rangé. Le pilote tient la barre, mais je barre autant que possible pour préserver les batteries. L'écoute du foc se libère du taquet, pas de temps à perdre, je m'approche de la dérive, pour récupérer le bout au niveau de la poulie. Pour plus de stabilité, je suis allongée sur le pont, récupérer l'écoute sous le vent n'est pas pratique, mais bon on s'adapte. A bord, je suis toujours attachée, la longe est reliée à la ligne de vie. Lors d'un déplacement de contrôle, j'ai oublié que j'étais accrochée et j'ai failli me casser la figure en voulant aller à l'avant du bateau, car la longe passe sous la dérive et se bloque au niveau du support de dérive, un auto croche patte, ça aurait été rigolo ça aussi. Cette longe est top, mais il faut toujours bien se placer car on a vite fait de s'emmêler les jambes dedans pendant les manoeuvres. Tout cela me réchauffe un peu mais je suis trempée, ce serait tout même sympa, si le vent se calmait un peu.

Un peu.. et bien non, beaucoup. Le vent tombe d'un seul coup et à 10h je relâche le ris. "quand on dit tout ou rien, tu ne fais pas semblant, chère Med!". Le soleil me réchauffe un peu, ce qui fait du bien. Je branche le pilote et m'installe tout à l'arrière, je m'endors tout en restant en veille, bercée par la houle qui pousse le bateau. Quelques minutes de sommeil qui me font du bien, une bonne petite sieste réparatrice. Un peu de pain et un carré de chocolat, je n'ai pas très faim, mais un peu de sucre ne me fera pas de mal.

A 12h30, je reçois un appel de Paris. Au bout du fil, Olivier Avram, président de la classe mini me pose quelques questions, pour une vacation en direct du salon nautique de Paris. ça me fait plaisir de l'entendre et de parler de mini. Peu avant mon départ, on m'a proposé d'être "marraine" de l'édition 2012 de la course Les Sables Les Açores Les Sables, du circuit mini6.50. - Article à lire ici - et j'ai accepté avec plaisir.

Ce petit coup de fil m'a fait penser au salon. ça fait exactement un an que j'ai rencontré TaraTari, un an aussi que l'on a pris un petit café avec Corentin en parlant de cette idée de "poursuivre l'aventure". Et voilà, aujourd'hui, je suis à bord du bateau, en route pour dessiner un sourire sur l'Atlantique! Je suis super contente. Du coup, pour fêter ça je ressors l'harmonica, et joue un petit air complètement inventé, qui ne ressemble à rien, mais super joyeux quand même!

Il est 13h, et le vent tourne, et après cette petite pause de trois heures, il se regonfle et souffle tout ce qu'il peut. Il doit vraiment avoir mal aux joues, à souffler comme ça. Et peut-être même mal à la tête. c'est l'effet Barbecue. Quand on souffle fort sur les braises, on a toujours la tête qui tourne, ça doit être pareil pour le vent. Un coup Sud, un coup Nord. ça tourne.

toute ressemblance avec un playmobil...
Allez, je remets ma veste encore trempée et reprends un ris dans la gv. C'est notre tenue de combat. Et Tara Tari file, surfe sur la houle qui nous pousse vers Barcelone. C'est excellent! Je prends vraiment du plaisir. Belles sensations de glisse, bien que cela soit un peu sportif. Il est 16h et je rentre enfin à Barcelone. Une heure de virements de bords dans le port plus tard, je passe le pont du Port Vell à 17h.

24h en mer.. pendant lesquelles j'ai fait la connaissance d'un "phénomène" que j'ai appelé "Baston Labaffe". Parce que dans le jargon des marins une tempête se dit "baston" et que je me suis pris autant de baffes que de coups de poings par les vagues que si j'étais allée chercher des ennuis auprès d'une bande de loubards. - Et je sais ce que je dis en parlant de loubards, j'en suis, j'ai une arcade sourcilière en pleine cicatrisation pour le prouver. Enfin pour en revenir à notre ami Baston, il est aussi huluberlu que le personnage de bd qui s'appelle Gaston, tout aussi inconscient qui lui, des conséquences de ses actes pour son entourage. Baston Labaffe est lui aussi un éléctron libre qui n'en fait qu'à sa tête, qui est intelligent et invente toujours de nouvelles astuces qui surprennent tout le monde. Baston Labaffe vit en Méditerranée et ne prévient jamais avant d'intervenir pour chambouler vos plans. Sociable, il n'oublie jamais de saluer toute personne croisée sur son passage. Point faible de son caractère, il postillonne. Le mieux est donc de rester un peu à l'écart.

Du coup après ces 24h de rodéo, je suis de retour à Barcelone! En attente d'une fenêtre plus douce pour descendre vers Alicante. Tant pis pour le retour au port, je suis contente d'avoir pris cette décision et contente de voir que Tara Tari n'a finalement pas trop souffert lors de cette rencontre avec Baston Labaffe. J'ai pu ramener le bateau et le 'bonhomme' au port, et tout le monde va bien, c'est le principal. Quand ça ne passe pas, ça ne passe pas. Il faut savoir être patient, c'est aussi ça la vie en mer.

Mon frère m'a préparé un bon repas, bien chaud, et j'ai dormi 13h dans un bon lit, bien au chaud.
Le bonheur.

Capucine

1 commentaire:

  1. Je découvre votre aventure et un seul mot me vient : Bravo et quel courage !!

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